Les épileptiques étaient souvent chamanes parce que les gens se disaient simplement que c'était Dieu qui envoyait des visions aux chanceux sous forme de crises.
Les homosexuels étaient considérés comme magiques eux aussi.
C'est-à-dire que tout comme dans de nombreuses cultures, les hommes étaient considérés comme des guerriers et les femmes comme celles qui prodiguaient les soins. Mais les homosexuels, étant à la fois mâles et femelles, étaient vus comme des guerriers et des soigneurs.
Les homos savaient tout faire. De vrais couteaux suisses !
Ma grand-mère n'avait que faire de toutes les brimades et de toute l'homophobie dans le monde, surtout entre Indiens.
-Mon Dieu, disait-elle, quelle importance si un homme veut en épouser un autre ? Du moment qu'il y en a un pour ramasser les chaussettes sales !
Bien sûr, depuis que les Blancs sont arrivés en apportant leur chrétienté et leurs peurs de ce qui est excentrique, les Indiens ont peu à peu perdu tout leur tolérance."
Ecrit par Sherman ALEXIE, Indien Spokane
(Nord-Ouest des USA - Etat de Washington)
dans le roman : LE PREMIER QUI PLEURE A PERDU
[the Absolutely True Diary of a Part-Time Indian]
avec une excellente traduction de Valérie Le Plouhinec
(coll. Wiz-Albin Michel).
L'auteur Sherman Alexie :
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